Apiculture

0. Introduction

L'apiculture est pratiquée depuis des décennies au Burundi et fait partie de la culture nationale. Mais cette activité a été fort négligée de façon qu'il soit très rare de trouver des personnes qui disposent des connaissances suffisantes dans le domaine apicole. Pourtant, le produit de la ruche bénéficie d'une forte demande, bien supérieure à l'offre et c’était l’importance de cette formation.

1. Au niveau des communautés rurales

•          Une connaissance insuffisante des bonnes pratiques et techniques apicoles. Le secteur apicole burundais, à l'instar des autres secteurs du milieu rural, souffre d'un manque d'information et de communication en techniques de production, transformation, conservation et commercialisation de ses produits.

•          Un manque d'équipements et de matériels apicoles, qui nuit à la valorisation des produits de la ruche et aux revenus apicoles et freine les initiatives locales.

•          Un isolement des apiculteurs et un manque de regroupements au sein de cette filière. Pour produire plus, valoriser leur production et écouler leurs produits, il est impératif pour eux de s'associer, s'organiser et bénéficier des formations aux techniques moderne sur l’apiculture.                         

•          L'insuffisance et la faible diversité des plantes mellifères.

Au Burundi, l’apiculture est une activité traditionnelle qui se transmet de père en fils.

 En effet, le miel était un des produits précieux destinés au roi à l’époque monarchique.

L’apiculture est considérée comme une activité complémentaire. Jusqu’aujourd’hui, la plupart des apiculteurs utilisent des ruches traditionnelles qu’ils fixent dans les branches des arbres pour tenter de capter des colonies d’abeilles en mouvement. Les rendements de ces ruches restent minimes.

2. Au Burundi, la production du miel reste faible

Cette situation est le résultat de plusieurs facteurs :

-La prédominance des ruches traditionnelles peu performantes et le manque des connaissances sur la vie des abeilles et leurs utilités pour la pollinisation 

-La faible connaissance sur la vie des abeilles, des pratiques apicoles peu performantes, la méconnaissance des maladies, etc.

-La rareté des plantes mellifères

-Le manque d’organisation des apiculteurs

L’apiculture, telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui dans la province de Gitega et dans d’autres provinces est traditionnelle :

-La ruche à cadre est souvent utilisée comme une ruche traditionnelle.

- La cire n’est pas utilisée.

-Les apiculteurs ne maitrisent pas les techniques d’enfumage.

- Ils ne maitrisent pas les techniques d’exploitation des autres produits de la ruche

3. Pollinisation

Les abeilles ont un rôle prépondérant de la fécondation (pollinisation) du butinage. Les plantes fournissent aux abeilles les matières premières nécessaires à la fabrication du miel : pollen et nectar. L’agriculteur a un grand rendement sur ses champs grâce à la pollinisation maximum effectuée par les abeilles. Avec des recettes tirées du miel et de ses dérivés, l’apiculteur pourra agrandir ses propriétés et se procurer ainsi les produits agricoles dont il a besoin. Le formateur a échangé avec les apprenants sur les plantes mellifères ainsi que les plantes produisant du nectar et du pollen tels que le cotonnier, le caféier, le bananier, le grévillea, le jacaranda, le mimosaefolia, le casuarina ou le filao, le sorgho, le palmier à huile, le tournesol, l’eucalyptus, etc.

L’année de l’apiculture commence au mois de mai avec la floraison de certaine plante à pollen dont abeilles ont besoin. Au mois de juin, les abeilles commencent à peupler les ruches. Les mois de juillet et août sont considérés comme des mois de pleine activité des abeilles qui trouvent une importante floraison de plantes mellifères.

Le mois de septembre et octobre sont des mois de forte miellée. Cela se prolonge dans certaines régions jusque novembre.

Les mois de décembre, janvier, février, mars et avril sont considérés par les apiculteurs comme des mois dits Umwugare. Les abeilles restent dans leurs ruches et sont moins actives à cause des pluies.

Par Frère Silas NIMPAGARITSE, Consultant en Apiculture